Laurent sur l'UTMB 2013

Laurent en route pour son UTMB

 Que d'actualités pour Orient Express en cette fin de Week End.

Dans quelques heures, Laurent Morel s'élancera sur l'UTMB (Ultra Trail de Mont Blanc). L'UTMB c'est 168 km et 9.600m de D+ le tout à boucler en moins de 44h !!!

A quelques semaines du départ, Laurent alors en pleine confiance nous faisait la confidence suivante : "Le Record de l'épreuve étant en 20h30, en 44h je dois pouvoir faire 2 tours... Le premier pour poser les postes et le second pour débaliser." espérons qu'il atteigne son objectif.

Bon, blague à part, son dossard c'est le 3398, vous pouvez le suivre en suivant le lien suivant : http://secu.utmb.livetrail.net/coureur.php et en entrant son n° de dossard dans la rubrique fiche coureur. En fouillant dans le listing du club, vous trouverez également son n° de portable, donc n'hésitez pas à lui envoyer un petit sms d'encouragement tout au long de son loooooooooonnnnnnnng Week End.

Départ ce vendredi à 16h30 !!!  arrivée Dimanche 13:41, Laurent en aura bien profité...

Etat Finisher

Class. 1531

Class. SE H 518

Dernier point Di. 13:41   Chamonix

Temps de course 45:11:04

Vitesse 3,73 km/h

Petit compte-rendu, très factuel, de mon UTMB.

 Vendredi 30 août, l'heure de prendre le départ de ce tour du Mont-Blanc approche. Je me retrouve avec Pascal à quelques dizaines de mètres de l'arche « The North Face UTMB » pour démarrer une aventure de 168 km et 9600 m de dénivelé positif cumulé. Il est 16h30, les neige du Mont-Blanc brillent. Le cadre est splendide et l'ambiance incroyable.

 C'est parti ! Les premiers kilomètres dans Chamonix sont tout simplement émouvants. Direction Les Houches sur un parcours facile, puis c'est la première difficulté pour arriver à Saint-Gervais. La foule est présente en ce début de soirée. Je me sens bien en arrivant vers 22h aux Contamines, lieu du premier ravitaillement où l'assistance personnelle est autorisée. Nos deux assistantes, Anne et Anne sont bien là.

 Toutes les frontales s'allument, c'est une nuit sans lune. Cette fois, direction La Balme et le col du Bonhomme avec ses 2439 m d'altitude au 45 kilomètre. Dans l'ascension, ce que je craignais arrive : je ne peux plus m'alimenter et je commence à avoir des crampes au niveau de l'estomac. Pascal, lui, va bien. Il faut ralentir fortement et essayer d'arriver aux Chapieux, le deuxième ravitaillement avec assistance. Mon état se dégrade fortement. A peine j'essaie d'absorber deux cuillerée de soupe que je dois aller vomir. Pascal m'attend pour repartir, il a pris la décision de m'accompagner sur le col de la Seigne, 2507 m. Je vous passe les détails de mon état de santé durant toute la nuit.

 Au petit matin, je ne sais pas comment, mais je suis toujours en course. Le soleil se lève, je suis en Italie, le lac Combal, avec une vue magnifique sur le versant sud du massif. J'arrive à Courmayeur au 77ème kilomètre. Maintenant, il faut gérer mes temps de passage avec les barrières horaires. Je repars à 10h50 en ayant pu m'alimenter légèrement et m'être changé intégralement. La température monte fortement. Refuge Bertone, refuge Bonati et Arnuva au pied du grand col Ferret, 2527 m, à 15h43. Le Val Ferret avec ses glaciers et sommets est magnifique. Pascal commence sérieusement à s'inquiéter pour passer ces fameuses barrières horaires. Il part devant dans le col. Moi, j'essaie de gérer mes petites prises alimentaires afin de pouvoir relier les différents points de passage. L'objectif est de passer en territoire suisse, traverser La Fouly et gagner Champex où j'espère pouvoir réellement manger. Une chose est sure, c'est que je ne pourrai pas dormir. Je retrouve Pascal à La Fouly. Il ne va pas bien. On repart ensemble dans la nuit et les derniers kilomètres avant Champex sont interminables. Enfin, au ravitaillement, je peux manger et cette foix je prends deux plats de pâtes à la bolognaise. Le fromage suisse est délicieux. Pascal n'en peut plus. Je repars en le laissant avec nos deux assistantes de luxe. Il est minuit passé.

 Avant de retrouver Anne à Trient, je dois passer par Bovine, une montée terrible et une descente tout aussi compliquée et technique à gérer. Je me sens de mieux en mieux. A la fin de la deuxième nuit, je monte vers Catogne à 145 km du départ. La fatigue est bien présente. Il est 8h29 quand j'arrive à Vallorcine de nouveau en France. J'ai repris un peu de marge sur ces fichues barrières horaires.Dernière grosse ascension, la Tête aux vents, 2116 m. En face de moi, les sommets du massif avec l'Aiguille Verte, la Tour Ronde, les Grandes Jorasses, le Mont-Blanc. C'est beau. Je prends mon temps pour descendre sur Chamonix. Je profite. Toute l'équipe est là. C'est royal. 168 km de parcourus en montagne.

 Laurent